Les broches :Elles sont en inox forgées ou soudées par une soudure haute résistance. Elles sont destinées à être collées ou scellées. Leur tige est cannelée ou crantée pour assurer une meilleure résistance à l’arrachage. Leur diamètre peut aller de 10 à 22 mm. Elles peuvent être utilisées dans tous types de rocher (Granit, calcaire dur, calcaire tendre).
Ci-contre une petite curiosité trouvée à Montserrat (Espagne)
Broches Bis :
Comme les broches elles sont scellées à la résine mais en deux points distincts. On le trouve le plus souvent dans les calcaires tendres. Elles sont souvent considérées à tort comme un point de relais ou de rappel ; Cependant, en réfléchissant un peu on peut s’apercevoir que la défaillance d’un des deux scellement provoque l’ouverture du système donc la chute assuré. En aucun cas elles ne doivent être utilisées comme point de rappel. Elles sont équivalent à un point d’ancrage simple.
Attention tout dernièrement, on a découvert de nombreux problèmes avec les bis de première et deuxième génération (Seyne en particulier). Ceux-ci ne sont pas différentiables des bis de troisième génération qui eux sont surs. Méfiance donc avec ce genre d’ancrage.
Goujon et plaquette :
Ici on n’a pas de scellement mais un verrouillage automatique du goujon dans son trou par expansion de sa base. Les plaquettes sont boulonnées dessus. Certains petits malins les volent. Mais ce ne doit pas être des grimpeurs …..
Spit :
Ci contre un spit destiné à recevoir une plaquette vissée.Le cône à droite de l’image provoque l’écartement donc le blocage du spit quand il est enfoncé.
L’effet poulie
L’effet poulie représente l’effort transmis sur le point d’assurage lorsqu’un grimpeur est pendu sur la corde. Le poids du grimpeur est alors équilibré par l’autre brin, passé à travers le relais (moulinette) ou le mousqueton d’une dégaine. L’effet poulie montre que la force résultante correspond à la somme vectorielle de chacune des deux forces.
Le point d’ancrage subit donc presque deux fois la force développée (si on ne tient pas compte du frottement de la corde sur le mousqueton). Il est nécessaire d’être très vigilant face à ce type d’effort.
Transmission des efforts
Pour une chute de 4m de facteur 1.9 réalisée à l’aide d’une masse de 80 Kg, la force de choc est de 9 kN. La force résultante est de 15 kN. Votre mousqueton est alors très fortement sollicité, ainsi que le point d’ancrage. A titre d’exemple, une broche à glace résiste au mieux à environ 2 tonnes à l’arrachement (dans de bonnes conditions de glace) ! Un mousqueton mal positionné (dans le sens de la largeur) cède sous un tel effort !
Applications
Moufflage
Lorsque l’on réalise un mouflage, on utilise au mieux l’effet poulie, de manière à ce que la force résultante s’applique pour tracter la personne située au-dessous. Dans un mouflage, il est très important de tirer du vide vers le relais, de manière à ce que celui-ci ne subisse pas la force que l’on développe pour tracter la personne ou le sac à mouffler.
En artif
Lorsque le grimpeur place un point de progression, il ne faut pas passer directement la corde dans le mousqueton. Il faut en effet se vacher sur ce point (crochet fifi), planter le point suivant, le tester et ensuite, avant de quitter le premier point, le mousquetonner. Pourquoi ?
De nombreuses personnes placent un point, y mettent la corde et se font prendre sur ce point. Ce dernier subit alors deux fois le poid du grimpeur. Dans de l’A1, cela doit fonctionner, même si ce n’est pas propre ! Essayer dans de l’A3, vous ne décollerez pas, les points cèderont !
D’autres mousquetonnent le point et se vachent dessus. Cette méthode n’est pas la bonne non plus ! L’effet poulie n’est plus mis en cause ici. Par contre, si votre point cède, vous vous trouvez avec quasiment deux fois plus de mou. Le point précédent a donc plus de chance de céder lui aussi.