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Les cotations

En France on utilise l’échelle de cotations mise en place par Willy Welzenbach en 1926 (elle ne contenait que 6 degrés). Pour expliquer un peu la logique des cotations françaises de l’escalade libre actuelle, on peut dire que lorsqu’on marche sur une surface plane on fait du 0 ;
Quand on monte une côte bien pentue on fait du 1 ;
Des marches d’escalier on est dans le 2 on n’a pas encore besoin des mains ;
Quand on est appelé à utiliser fréquemment les mains on est dans du 3 ;
Dans le 4 les mains sont obligatoires, les prises sont nombreuses et très bonnes, on peut passer de nombreuses façons différentes, la paroi ne dépasse que très rarement la verticale.
A partir du 5 les prises se font plus petites et moins nombreuses. On a encore plusieurs solutions pour passer la paroi est franchement verticale (sauf évidemment pour les voies en dalle) et peut même la dépasser.
Dans le 6 les prises sont franchement petites, plus rares, plus difficiles à tenir et plus espacées. On n’a le plus souvent qu’une seule façon de passer, les mouvements se font plus durs, on rencontre de plus en plus de dévers.
Dans le 7 les prises sont très petites, peu nombreuses espacées, on n’a qu’une seule façon de passer, le dévers se fait de plus en plus présent, un entraînement spécifique devient nécessaire.
Dans les niveaux 8 et 9 tout se complique encore, non seulement l’entraînement est indispensable mais les voies doivent être travaillées (sauf pour quelques extra terrestres), les prises ont disparu :o. C’est le haut et très haut niveau réservé à une élite peu nombreuse.
Tous ces critères doivent bien sur être modulés selon la nature du rocher, son inclinaison et beaucoup d’autres facteurs subjectifs.

Escalade artificielle

A0 : Tous les points de protection sont en place et résistent à une chute du premier de cordée. Si vous rencontrez dans une voie de plusieurs longueurs une section A0, c’est généralement une longueur dite « tire clou », qui vous aide à franchir une section difficilement réalisable en libre.
A1: La cordée équipe elle-même la voie, les points résistent à la chute, même si deux points au plus peuvent être plus délicats. Le matériel utilisé est composé de pitons, de coins de bois, de coinceurs, de friends…
A2 : La cordée équipe la totalité de la voie. La majorité des points résistent à une chute. Certains passages sont plus techniques et les passages délicats correspondent entre 5 et 10 points successifs.
A2+ : Un peu plus délicat, la chute potentielle se situe entre 10 et 20 mètres.
A3 : Les passages techniques sont plus longs et peuvent être réalisés sur crochets. Néanmoins des points bétons du type spits ou pitons scellés sont en place entre les passages techniques. La chute potentielle peut atteindre entre 20 et 25 mètres.
A3+ : Les pas peuvent être encore plus délicats. Le niveau y est beaucoup plus soutenu et la chute potentielle peut avoisiner les 30 mètres.
A4 : Très longues sections techniques, les points de progressions (à opposer aux points d’assurage) peuvent avoir 10 mètres d’écart. La progression devient plus lente. Une longueur peut demander plusieurs heures. Des points solides entrecoupent ces sections très délicates.
La chute potentielle peut atteindre les 50 mètres.
A4+ : Pas encore plus délicats, escalade plus technique et plus soutenue.
A5 : Extrême, tous les points sont des points de progressions et pas des points d’assurage. La chute est interdite. L’ascension d’une longueur peut devenir interminable, de plusieurs heures à la journée.
A5+ : Aucun point ne résiste à la chute sauf les relais. Autant dire que la chute est interdite.
A6 : Par définition, les points ne résistent qu’au poids du grimpeur. Les points et même les relais ne résistent pas à un vol. La chute est donc strictement interdite.

Cotation globale (Alpinisme)

F « Facile »
PD « Peu Difficile »
AD « Assez Difficile »
D  » Difficile »
TD « Très Difficile »
ED « Extrêmement Difficile »
ABO « Abominable »

Glace

Grade III : Peu d’inclinaison, 75° avec de nombreux ressauts. La glace est bien compacte.
Grade III+ : Identique au Grade III avec un ressaut plus raide (80°).
Grade IV : Passage raide à 85° sur 10 mètres avec une glace compacte.
Grade IV+ : Identique au Grade IV, mais le passage plus raide peut aller jusqu’à la verticale sur environ 15 mètres.
Grade V : Passages verticaux sur 20 mètres. La glace commence à s’aérer et donne des formes particulières, comme des « cigares » en cascade de glace.
Grade V+ : Plus technique, les passages verticaux peuvent atteindre 30 mètres.
Grade VI : Technique, les passages verticaux peuvent atteindre 40 à 50 mètres.
Grade VI+ : Voie totalement verticale, avec des passages en petits surplombs.
Grade VII : Escalade extrême et technique. Très raide avec de gros surplombs.

Neige et mixte

Les cotations Neige et mixte reflettent plus l’engagement de la course que sa difficulté technique. Elle pourrait être utilisée pour d’autres types de voies.

I : Itinéraire court, peu éloigné, descente facile, proche du refuge, de la vallée….
II : Itinéraire un peu plus long, la descente demandant parfois de l’attention, peu de dangers objectifs. Il est facile de faire demi-tour et les secours peuvent être alertés rapidement.
III : Itinéraire plus long, parfois éloigné, retraite possible mais délicate. En cas de mauvaises conditions météorologiques, les secours peuvent avoir de grosses difficultés pour intervenir.
IV : Itinéraire d’ampleur demandant une bonne expérience. Approche longue et descente compliquée. Risques objectifs et retraite délicate. Itinéraire dangereux en cas de mauvais temps.
V : Itinéraire long et engagé sur grande paroi d’accès difficile. Choix de l’itinéraire, longueurs difficiles et soutenues. Retraite et descente difficiles, risques objectifs importants. Impossibilité de faire demi-tour. En cas de mauvais temps l’itinéraire peut s’avérer très dangereux.
VI : Itinéraire de grande face dont toutes les longueurs sont soutenues. Assurage compliqué, retraite aléatoire. Descente longue et difficile. Itinéraire très exposé aux dangers objectifs. La cordée doit pouvoir compter sur elle même en cas de problèmes et en cas de mauvais temps.
VII : La même chose poussée à l’extrême…

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