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Maurizio Zanolla

 » Il mago « , le magicien, c’est ainsi que ses compatriotes appellent  » Maurizio Zanolla, ou Manolo pour ses proches, car il évolue en rocher avec une légèreté et une souplesse stupéfiantes.

Manolo ignore les obligations et ne pense jamais au passé, il vit dans le présent et organise son temps à sa guise. Des contrats de sponsoring assez lucratifs lui permettent de cultiver cette attitude.  » Je déteste toute contrainte quelle qu’elle soit. La liberté, la spontanéité, mon amour des montagnes et mon indépendance sont des valeurs auxquelles je tiens beaucoup. « 

Il décide d’entreprendre des solos vertigineux ou de téméraires ouvertures en style alpin avec la même spontanéité qu’il part en randonnée dans les montagnes de Pala, sa région natale. Pour lui, l’obligation de réussir et de s’entraîner n’existe pas, et il prétend pouvoir très bien vivre sans grimper.  » Je ne suis pas un monstre de la grimpe qui passe chaque minute de loisir à s’éreinter sur une prise en plastique. « 

Les autres sites et les voies extrêmes ne l’intéressent guère, on y rencontre trop de monde à son goût. Et comparer ses performances n’a aucune signification à ses yeux, il ne se souvient même pas de la date de ses plus grands exploits en escalade.

Le magicien s’est trouvé un royaume les dalles verticales du mont Totoga, un lieu où personne ne vient s’égarer. C’est ici qu’il a marqué l’histoire de l’escalade ita-lienne d’une pierre blanche. Les protections y sont rares, et les voies qu’il ouvre par le bas, comme Mattino dei Maghi, sont l’expression éblouissante d’un immense talent, même si Manolo y a fixé deux spits… après l’ouverture. A cela s’ajoutent 60 à 70 premières en style alpin dans le Pala sur des itinéraires remarquables. C’est aussi lui qui répéta les 1000 mètres de la voie Supermatita à Sass Maor dix ans après son ouverture par Roland Mittersteiner et Oliver Renzler. Quant à Ultimo Movimento, sa voie la plus extrême sur le mont Totoga, rares sont ceux qui tentent de la répéter.  » Aujourd’hui, hélas, les grimpeurs ne s’intéressent plus aux dalles verticales de niveau X, mais, au fond, je préfère que personne ne vienne troubler la tranquillité du mont Totoga. « 

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