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La communication

En grandes voies ou simplement voies de plus d’une longueur, il est important de savoir ce que l’autre fait. Pour cela il est indispensable de communiquer. Souvent l’assureur ne verra pas son leader et réciproquement. Comment alors savoir ce qui se passe.

En couenne (voie d’une seule longueur) il est indispensable que le grimpeur et l’assureur décident du moyen qui sera utilisé pour redescendre le grimpeur (moulinette ou rappel). Il est toujours préférable de redescendre en rappel; on évite ainsi les erreurs d’assurage. Le grimpeur est seul responsable de sa sécurité. Le cas ou le grimpeur pense redescendre en moulinette alors que son assureur pense qu’il va redescendre en rappel et le libère dès qu’il entend « Relais » est un cas très courrant d’accidents graves en escalade.

Voici un exemple de communication minimum en grande voie.

Arrivé au relais le leader se vache, et prépare son relais. Quand il est prêt il crie : « Relais !  » (le relais vaché n’est pas indispensable. Il faut garder les communications aussi brèves que possible). Entendant cela le second enlève son système d’assurage et crie « Libre ! « . Sur quoi le leader sait qu’il peut avaler la ou les cordes . Lorsque toute la corde est avalée, l’assureur va crier « Bout de corde ! « . Le leader sait alors qu’il doit placer l’assurage du second et lui crie « Quand tu veux !  » une fois le système en place. Le second alors sait qu’il peut se dévacher et récupérer tout le matériel du relais. Quand cela est fait il crie « Parti ! « .

Encore un petit conseil :

Il peut arriver que la falaise soit occupée par d’autres cordées. Dans ce cas il est indispensable de préciser le prénom de celui à qui on s’adresse. Il est facile de comprendre le danger que pourrait représenter la situation dans laquelle vous entendez « Relais« , pensant que c’est votre leader vous enlevez votre système d’assurage, et en fait c’est le leader d’une autre cordée proche de la votre qui a crié. Je vous laisse imaginer les conséquences possibles….

Il peut également arriver que l’on n’entende pas l’autre grimpeur. Dans ce cas seule l’expérience pourra permettre de savoir quoi faire. Il vaut mieux prendre son temps avant d’enlever son assurage. Au pire l’assureur sera amené à faire passer toute la longueur de la corde dans son système d’assurage. Une fois arrivé en bout de corde  il n’y a plus aucun inconvénient à enlever le système d’assurage. En effet soit le leader que l’on a pas entendu a avalé toute la corde et va la fixer au relais, en attendant une petite minute on est sur que c’est fait, soit il n’est pas encore arrivé au relais et l’on est en situation d’escalade à corde tendue, donc assuré malgré tout.

Certains, les anglais par exemple, communiquent souvent au moyen d’un sifflet (seul problème : s’il y a deux cordées d’anglais dans le secteur avec des sifflets similaires……..), d’autres ont un code avec des cordes à double en tirant d’un coup sec sur une ou l’autre des cordes (mais que faire quand il y a du tirage sur les cordes ????), J’en ai même vu avec des talky walkies (mis à part qu’il faut les trimbaler). Pourquoi pas ? Tout est bon du moment que l’on se fait comprendre sans équivoque de son partenaire.

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